Les investissements en capital-risque ont explosé : ces secteurs ont connu la plus forte croissance.

Alors que le secteur des start-ups continue de souffrir des difficultés causées par les inquiétudes économiques, les répercussions des faillites bancaires et les hausses prévues des taux d'intérêt, les investisseurs en capital-risque espèrent toujours que leurs financements contribueront à stimuler l'innovation à travers le monde. C'est ce qu'affirme PitchBook, qui a publié en juillet son rapport Venture Monitor pour le deuxième trimestre 2023, en collaboration avec la National Venture Capital Association.

Les investissements en capital-risque ont chuté de 34 % entre le premier et le deuxième trimestre 2023. Cependant, les analystes de PitchBook estiment que ces contractions ouvrent souvent la voie à une nouvelle vague d'idées novatrices, dont beaucoup sont stimulées par des investissements en capital-risque. Le rapport de PitchBook souligne que les start-ups dans les secteurs des sciences de la vie et de l'intelligence artificielle offrent des opportunités significatives, même dans des conditions économiques difficiles.

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Le capital-risque consiste pour des personnes ou des entreprises fortunées à acheter des parts dans des entreprises ou des start-ups qui n'ont généralement pas accès à d'autres sources de financement. En général, les entreprises qui recherchent un financement par capital-risque affirment avoir un fort potentiel de croissance à long terme et proposer des produits ou services innovants.

Le capital-risque intervient souvent dans les premières phases d'une entreprise, avant même qu'elle ait quoi que ce soit à vendre ou qu'elle tire des revenus de ses ventes. Néanmoins, parfois, l'argent peut arriver encore plus tôt pour aider les entrepreneurs à transformer leur idée en plan d'affaires et à lancer un produit minimum viable. C'est ce qu'on appelle le « financement d'amorçage ». (Le « financement de démarrage » peut aider une entreprise à lancer son premier produit avant même qu'elle ne génère le moindre revenu.) Les entreprises peuvent également solliciter ou accepter des capitaux à risque à des stades plus avancés de leur développement lorsqu'elles cherchent à développer leur marketing pour stimuler les ventes, augmenter la production pour répondre à la demande, modifier le public cible d'un produit existant ou lancer de nouveaux produits ou services.

Après qu'une start-up a sollicité un investissement, la société de capital-risque procède à une « vérification préalable » (due diligence), c'est-à-dire à un examen approfondi des documents financiers, des performances passées, de l'expérience professionnelle des principaux dirigeants et de toute autre information susceptible d'aider à déterminer le potentiel de croissance de la start-up. Si le bailleur de fonds apprécie ce qu'il voit, l'argent suivra. Les investisseurs jouent généralement un rôle actif dans la prise de décision de l'entreprise tout en fournissant un soutien managérial et technique.

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Comprendre les règles du jeu

Il n'y a pas si longtemps, les investisseurs en capital-risque, qui cherchent à s'impliquer dans les entreprises dans lesquelles ils investissent, et les investisseurs providentiels, qui fournissent aux start-ups un capital de démarrage sans s'impliquer profondément, étaient considérés comme similaires. Les différences entre eux se sont accentuées à mesure que l'industrie technologique a fusionné avec d'autres industries pour donner naissance à de nouveaux produits, services et modèles commerciaux.

En général, les investisseurs providentiels sont des personnes fortunées qui recherchent des rôles de direction minimes et qui fournissent jusqu'à 1 million de dollars en échange de 20 à 30 % du capital d'une entreprise. Le capital-risque provient le plus souvent d'investisseurs institutionnels regroupés en partenariats qui sont collectivement prêts à investir plus d'un million de dollars, généralement en échange d'une participation de 25%-50% .

Il est essentiel pour les entrepreneurs, les nouvelles entreprises ou les créatifs qui souhaitent lancer ou développer une activité commerciale de connaître les conditions requises pour bénéficier d'un capital-risque. Il en va de même pour le suivi des tendances du marché dans chaque secteur financé par des investissements en capital-risque et autres investissements privés. Il est également utile de savoir comment les investisseurs en capital-risque prennent leurs décisions, comment ils trouvent des investissements potentiels et, plus important encore, comment ils choisissent les entreprises qui bénéficieront de leur financement.

Bonsai a mesuré le pourcentage de variation des investissements en capital-risque dans les différents secteurs des start-ups, à partir des données du rapport PitchBook-NVCA Venture Monitor du deuxième trimestre 2023. Le changement est mesuré entre le deuxième trimestre 2013 et le deuxième trimestre 2023.

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Bonsaï

Les start-ups spécialisées dans les transports et les logiciels ont connu la plus forte croissance en matière de financement par capital-risque au cours de la dernière décennie.

Le secteur des transports a connu une croissance solide de 662 % au cours de la dernière décennie, en partie grâce au succès phénoménal des sociétés de VTC financées par du capital-risque, telles qu'Uber ou Lyft, et à l'intérêt croissant pour le développement de systèmes de livraison révolutionnaires pour les géants de la distribution comme Walmart ou Amazon.

Il n'est pas surprenant que les start-ups spécialisées dans le développement de logiciels figurent depuis des décennies parmi les trois principaux choix d'investissement des capital-risqueurs. Apple, Facebook, Google, Intel et Microsoft ont tous été financés par des fonds de capital-risque à différents moments de leur histoire couronnée de succès. Insider Intelligence a rapporté que 121,2 milliards de dollars ont été investis en capital-risque dans des start-ups spécialisées dans les logiciels rien qu'en 2021. Au cours des dix dernières années, la valeur du capital-risque dans ce secteur a augmenté de 356 %.

Le secteur des soins de santé suit de près celui des logiciels, avec une croissance de 343 %. Les principaux moteurs sont les outils informatiques et les logiciels conçus pour accroître la productivité et améliorer la qualité du service à tous les niveaux de l'expérience des patients dans les cabinets médicaux, les hôpitaux, les cliniques de jour et les pharmacies. Malgré tous ces efforts, la pandémie de COVID-19 a largement mis en évidence la nécessité d'innover davantage dans le domaine des soins de santé.

Depuis lors, les technologies de la santé, appelées « health tech », ont redoublé d'efforts pour améliorer leur efficacité en adaptant les services aux besoins de chaque patient. Qu'ils s'intéressent aux habitudes alimentaires et aux rythmes de sommeil des gens ou aux problèmes de facturation des cabinets médicaux, les innovateurs dans le domaine des technologies de la santé espèrent gagner de l'argent en allégeant la charge qui pèse sur le secteur et ses travailleurs.

Rédaction de l'article par Jeff Inglis. Révision par Paris Close. Sélection de photos par Michael Flocker.